L'équipe

Nous sommes en première année de master communication visuelle et graphique, option: Design Social et Numérique. Ce cours est géré par Marie Sion, graphiste et professeure à l’ESA St Luc de Liège.

/
  • 1997

    Louise-Marie Bruyère

    "Fringante gaumaise"

  • 1997

    Romy Bertemes

    "Adepte alien"

  • 1998

    Marieke Jallet

    "Soleil de janvier"

  • 1992

    Nayef Hazimeh

    "Photographe tout terrain"

  • 1999

    Victor Meninaviera

    "Jeune cool"

Lettre à vous

On sait tous qu’aujourd’hui des personnes migrent pour x ou y raisons d’un pays à un autre (et en l’occurrence, la Belgique). On les appelle les migrants. Seulement à la lecture de ce mot, beaucoup de stéréotypes s’ajoutent dans nos têtes sans vraiment savoir s’ils sont fondés ou non. En effet, il y a peu de moyens de s’informer pour briser ses idées reçues. C’est pour cela que nous avons voulu, dans le cadre de notre première année de master en option design social, travailler directement avec un groupe de parole FLE (français langue étrangère) composé de migrant.e.s de tous horizons. Ce groupe serait un exemple pour le projet qui, dans l’idéal, pourrait être repris par n’importe qui voulant le nourrir.

En collaborant avec eux, nous voulons leur donner une voix en se servant du Design Social comme d’un mégaphone, ou d’un tremplin pour leur permettre de raconter leur histoire et simultanément, mettre en évidence l’absurdité de la politique d’accueil des pays européens vis-à-vis d’eux. L’objectif serait de sensibiliser le plus grand nombre à cette réalité obscurcie par la désinformation sans aucune intention de culpabiliser qui que ce soit.

Nous avons donc nommé notre projet “ Zone tampon ” plus par ironie que par soutien de ce concept. En effet, cette zone participe à la mise à l’écart des plus pauvres, de ceux qui migrent vers d’autres pays. Elle apparait aux abords des frontières, et aide à appuyer les fractures territoriales. Il nous semblait intéressant de mettre en exergue ce terme qui n’est pas des plus populaire et qui révèle la politique d’accueil européenne en matière de flux migratoire. Autrement dit, l’Europe ne veut pas de migrants.

Factuellement, pour nous, ce terme nous semble négatif. Il apparait plus comme une couverture qu’une réelle solution d’intégration pour ceux et celles qui aspirent à une meilleure vie. Néanmoins, cette zone pourrait devenir une aide pour les migrant.e.s. C’est cela que nous voudrions proposer dans notre projet. Ce ne serait plus une couverture, mais une réalité.

Pour se faire, nous avons pensé à cofabriquer avec le groupe de parole des objets qui symboliseraient le voyage comme eux l’entendent, ou l’ont vécu. La porcelaine nous a paru être un matériau intéressant dans sa forme et symbolique dans sa fragilité. L’idée serait ensuite d’insérer un QR code qui renverrait au site qu’on l’on aurait, au préalable, codé avec la classe de DSN. Celui-ci serait composé d’une carte avec les données de géolocalisation des objets que nous aurions déposé dans des endroits de la ville. Il serait également structuré par une page introduisant chaque objet cofabriqué avec un.e participant.e. La page serait elle-même composée d’un témoignage audio, et d’une sorte de fiche de présentation adapté à chaque personnalité du groupe de parole.

Nous avons également pensé à l’entrée en matière. Nous sommes bien conscients que nous serons face à des personnes parlant peu la langue française et qu’il faudra par conséquent animer l’atelier de sorte qu’ils soient à l’aise. Nous réfléchissons encore à des activités pour délier la parole sans complexe... Photographie, dessin...?

Pour après

Ce projet est créer pour être assuré dans le temps. Nous nous situons à la conception et au développement.

Nous travaillons à ce que nos ateliers et méthodes de travaille soient utilisées par le plus grand nombre en open source. Il va donc de soi que toute infrastructure désirant user des méthodes sont les bienvenues à notre page ateliers où chacun d'entre eux sera expliqué en détail.

Mais il va aussi sans dire que nous désirons que l'initiative originelle soit pérenne. Si vous le désirez, il est possible de contecter la Cité Mirroir où débute notre projet. Par la suite, la reprise du site et, qui sait, le développement de la géolocalisation, sont preneuse de qui veut s'y attarder.

haut